J-quelques heures avant la sortie en France du dernier tome du sorcier le plus célèbre de la planète. Vous allez me dire : mais quel est le lien entre Primoscrib et Harry Potter ? Et bien, le voici : j'ai entendu ce matin sur RTL l'interview qui a été réalisée avec le traducteur d'Harry Potter : je me suis dit qu'il serait donc intéressant d'en parler ici. Il connaît déjà
tout de Harry Potter et "les reliques de la mort" qui sort vendredi. Pour
cause, Jean-François Ménard est celui qui a traduit le livre original.
Cela fait neuf ans qu'il traduit les aventures du jeune sorcier :
totalement libre, il a notamment la charge d'inventer de nouveaux mots
pour rester fidèle à l'esprit du livre.
Quand vous lirez Harry Potter, c'est en fait (un peu) lui que vous
lirez : depuis neuf ans, Jean-François Ménard est le traducteur
français des aventures de Harry Potter. A 59 ans, il aura au total englouti 3 700
pages des histoires du jeune sorcier.
Mais
traduire un tel livre est loin d'être une chose facile. Jean-François
Ménard met entre deux mois et deux mois et demi pour traduire un tome.
"Je lis le premier et le dernier chapitre, le deuxième et
l'avant-dernier. Jusqu'au centre, ce qui permet de bien orienter la
traduction. Car certains mots se traduisent différemment, selon la fin"
expliquait l'auteur au Monde en octobre 2005. Car Jean-François Ménard
n'est pas privilégié par rapport aux lecteurs : il découvre le livre à
sa sortie et n'a eu aucun contact avec J.K. Rowling, à l'origine de
l'aventure.
Une des difficultés majeures est de réussir à traduire un livre truffé
d'inventions et rempli de mots sortis tout droit de l'imagination de
J.k. Rowling. Et parmi ces nombreux mots, le fameux "moldus" qui
désigne les gens n'ayant pas de pouvoir magique. "Le mot anglais, c'est
muggle, qui est un mot assez particulier. Et on vous dit que c'est un
mot donc on ne connaît pas l'origine et dont on ne connaît pas non plus
tellement la signification. Alors, j'ai inventé ce mot de 'moldu',
c'est à dire quelqu'un qui est un peu mou du cerveau, qui ne sait pas
très bien voir vraiment les choses derrière l'apparence" révèle
Jean-François Ménard.
Inventer
des mots est ce qu'il apprécie le plus dans ce métier de traducteur et
baigner dans l'univers d'Harry Potter est naturel pour cet auteur de
contes et de romans jeunesse.
Je reste admiratif devant un tel travail car comme le traducteur le dit lui-même, il s'agit non seulement de traduire mais aussi de créer et d'adapter les mots aux lecteurs de son pays : son travail va donc au-delà de la traduction. Je tire donc mon chapeau à M. Ménard car traduire de manière dite "classique" est déjà difficile mais traduire Harry Potter en un temps limité est vraiment un travail titanesque.
Bravo !
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